lundi 21 décembre 2009

La ceinture de l'ogresse de Rachid Mimouni


Nouvelles de l'Algérie des années 70 et 80, sur la bureaucratie, sur l'espionnage, sur les combattants de la droiture, ceux qui veulent que le jardin publique survive, ceux qui croient fermement pouvoir faire de la soie dans les règles de l'art, ceux qui croient naïvement à la démocratie et ceux qui résistent au hordes de jeunes en offrant à des familles un lieu paisible sur les plages sablonneuses d'El Karma. Des nouvelles touchantes sur ces moments historiques et malheureux du passage vers la décadence.

lundi 9 novembre 2009

Les Hommes qui marchent de Malika Mokeddem


Ce roman autobiographique est l'histoire des jeunes algériennes qui vécurent une partie des plus difficiles de l'histoire d'Algérie en terme de changement de mentalité: l'indépendance. Leila, cette jeune étudiante douée de Knadsa est une combattante de tout les instants à l'image de son aieul Bouhaloufa. À sa naissance car son père voulait un garçon, à l'école française car elle était une des seule arabe de la classe, à l'école algérienne de l'indépendance, car à son age les filles se mariaient et n'allaient plus à l'école, dans ses amours, car aimer un français était interdit, autant qu'un algérien kabyle, dans la rue, car elle refusait de mettre l'haik typique de sa région...etc. Mais son père Tayeb et sa grand mère Zohra croyait en elle, et l'encourageait dans les moments les plus durs, ainsi que son oncle Khelil, la sagefemme de sa mère La Bernard, sa tante ex-prostitué Saâdia, Portalès, sa première éducatrice, sa directrice...car tous mettaient leurs désir de changement de mentalité dans cette combattante meurtrie par une société séculaire, patriarcale, prisonière des tabous et des non-dits. Leila, deviendra médecin comme le souhaitait tous, mais choisira l'exil d'outre mer au combat du terrain...pour enfin reprendre la lutte par ses livres

dimanche 18 octobre 2009

La colline oubliée de Mouloud Mammeri


Mokrane, fils de Ramdane et de Melha, vit à Tasga. Reçu comme femme Aazi, qui n'enfanta pas pendant plusieurs année. Sous le poids de la tradition, et pendant de son mari immobilisation pour la guerre, Aazi est invitée à rentrer chez Lathmas sa mère par Ramdane, le père de son époux Mokrane. Mais pendant son absence, Mokrane apprend que sa femme porte son enfant: Aouda. Fou de rage, pendant une permission, il tente de traverser à pieds le col qui sera sa dernière demeure. Aazi, dans son deuil, est convoité par Meddour, mais Menach et Ouali, les meilleurs amis de Mokrane veillent sur la veuve. Aazi malade, son bébé est allaité par Kou, femme d'Ibrahim, qui pour subvenir à sa progéniture, doit hypotéquer des terres ancestrales et partir au sud travailler. Dans ce village juché au flanc de montagne, la signification d'être kabyle prend toute son ampleur. Les destins se nouent et se défaient sous le poids de la tradition, de la dureté de l'hiver, de l'entraide, de l'amitié et de l'amour.

Le prophète de Khalil Gibran



L'histoire qui peut ressembler à celle d'Ulysse, est un regroupement de maximes et de conseils de la vie, à jamais d'actualité. On parle de l'amour, de la mort, du travail, de la famille, des amis, de la jalousie, de la haine, de la beauté et du partage. À lire et à relire.

mardi 13 octobre 2009

Cette aveuglante absence de lumière de Tahar Ben Jelloun

10 juillet 1971, des militaires débarquent au palais royal de Skhirate dans une tentative de coup d'état. L'opération est avortée, le roi est sain et sauf, mais le cauchemar commence pour les putschiste. La prison de Knitra pour commencer et le bagne de Tazmamart pour finir. Les survivants sont rares, mais les vivants feront honneur au mort en racontant leurs histoires. Tel est le cas de notre héros, Salim, lieutenant au départ des camions de la base d'Ahermoumou, et prisonier survivant d'un bagne qui n'a jamais existé....L'histoire est celle de dix huit années dans l'obscurité, de pain rassis comme seul repas durant toutes ces années, de la folie, de la faim, de la solitude, de la maladie, de l'amitié, de la mort, de la peur, de la survie et finalement....de la vie.

dimanche 31 mai 2009

Le fleuve détourné de Rachid Mimouni

Un cordonnier monté au maquis est le seul survivant d'un bombardement sur la base de l'armée de libération. La mémoire retrouvée après un court séjour dans un pays ami, il se rend compte qu'étant déclaré mort, il sert mieux ses proches. À part sa femme Fatiha, qui doit se prostituer par plaisir ou par force pour subvenir au besoin de son seul fils, en ayant une pension de martyr de son mari vivant. Heureusement quelques coups de carabine règleront le malentendu et remettront de l'ordre dans la vie de chacun. Les histoires de l'asile se suivent et se ressemblent, il n'y a que la mort pour lier les fous et les marginaux.

mardi 26 mai 2009

Loin de médine d'Assia Djebar

Histoire des rawiaytes qui ont donné un sens féminin à l'Islam. De Fatima à Aicha, Oum Salama ou Maria la copte. Leurs histoires sont saisissantes, pleine d'amour de passion et de féminité, l'Islam raconté en vers et en prose, de la bouche de témoins oubliés par les hommes, par la bouche des femmes de l'Islam.

lundi 4 mai 2009

Naissance à l'aube de Driss Chraibi


Azwaw Ait Yafelman, le patriarche berbère à la langue tranchée marche vers l'Émir de Cordou. L'émir Badrudin Ibn Zubair règne sur l'Andalousie en plongeant à s'y noyer dans ses livres. Tarek ibn Zyad, le meneur de 27 tribus berbères unis partie combattre en Andalousie, regrettera ses frasque héroïque qui laisseront à l'Islam une terre accueillante pendant plus de sept siècles. Kawkeb El Gharb, fille d'Azwaw, portait le fils de Quais Ibou Imran: Mohamed. Tarek se lie d'amour à son esclave Oum Hakim qui lui donnera une fille qui sera la conjointe de Mohamed: l'arbre généalogique donnera naissance à Abdellah Ibn Yassine, fondateur des Almoravide, ou l'alliance berbero-arabe.

La malédiction de Rachid Mimouni


Dans cette Algérie qui se cherche en se mutilant, ou le dogme prend le dessus sur la compassion, Kader, un jeune médecin soigne du mieux qu’il peu dans le service du professeur Meziane, avec sa nouvelle infirmière algérienne débarqué de France : la belle Louisa. Si Morice, ancien combattant de l’ALN aux frontières, raconte souvent ses histoires à Rabah et ses amis Saïd le chauffeur de camion et Rabah le fugitif. Hocine, le frère disparu revient après plusieurs années d’absence avec une barbe fourni et un Kamis aussi blanc que neige, est-ce le début de cette guerre fratricide, que deviendra la relation de Louisa et de Kader ?

Djazya et les derviches de Abdelhamid Benhedouga


Le chambitt et son fils affûtent les ruses pour prendre la main d'une beauté qui a atteint l'autre côté de la méditerranée. L’Aïd fils de Sayeh, un émigrant de retour au pays, se méfie de ses derniers qui ont emprisonné Lakhdar le fils de Tayeb qui voulait la main de Djazya. Lahmar, l’étudiant volontaire danse avec Djazya lors de la Zerda, et se fait assassiné. Des légendes, des rumeurs, des non dits, des fabulation, voilà de quoi est fait le quotidien d’un village algérien post indépendance, mais l’Aïd est toujours tiraillé entre Djazya dont il n’a jamais vu le visage et H’djila, la fille de Tayeb, la sœur de Lakhdar, le poète des slogans !

Timimoun de Rachid Boudjedra

Dans cette Algérie qui s'entretue, notre personnage conduit l'Extravagance, un bus acheté à Genêve et qui traverse le désert à cent cinquante kilomètre à l'heure. Notre héro, cet ancien pilote de chasse convertie en guide touristique, fait la cours à Sarah en se remémorant ses premiers délirs de kif et de Vodka avec Kamel Rais et Henri Cohen. Va-t-il finir par plaire à Sarah, dont le nom ressemble à Sahara?